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démo des maux
14 octobre 2008

Sus à l'Amer hic !

CM_1CM_2CM_3                                                                          C’est l’avantage des déménagements, quasiment le seul d’ailleurs. On est forcé de ranger sa bibliothèque, de retrouver un système de classement : par auteur, par collection, par date de parution, par genre… Pour ma part, j’ai utilisé toutes ces formes d’organisation, rassemblant les collections ensemble et essayant, tant bien que mal, d’y trouver une certaine logique. C’est ainsi qu’au milieu de la centaine de 10/18 qui occupent une étagère complète, je suis tombé nez à nez sur ce drôle de livre, quasi introuvable aujourd’hui (ou à des prix exorbitants sur Internet) : La Conspiration des Milliardaires, de Gustave Le Rouge, publiée dans la collection « L’aventure insensée » de Francis Lacassin.

On pourrait résumer la Conspiration (en fait, quatre livres : la Conspiration des milliardaires / Le Régiment des hypnotiseurs / A coups de dollars / La revanche du vieux monde) par L’Amérique de 1900 vue par un français, légèrement anar sur les bords et anti-américain forcené (Les américains sont fourbes, cruels et prêts à tous les sacrifices pour s’enrichir).

Gustave Le Rouge est quasi exclusivement connu aujourd’hui pour son délirant roman-feuilleton Le Mystérieux docteur Cornélius, qui fit l’objet d’une adaptation télévisuelle au mitan des années 1980 avec Gérard Desarthe et Jean Bouise. Mais déjà dans son premier essai romanesque, il éblouit, interpelle, étonne, fait sourire, se gausser… et empêche surtout qu’on ne referme le livre avant d’en lire encore une trentaine de pages. Il fait partie des grands écrivains français du début de siècle (aux côtés de Maurice Leblanc, Gaston Leroux - à croire qu’il y avait un concours de couleurs entre eux, Le Rouge méritant bien son nom puisque très de gauche - et Maurice Renard), quelque peu ignoré de son vivant mais adoubé par les surréalistes et Blaise Cendrars qui en fit un vibrant portrait dans son roman L’homme Foudroyé.

En résumé, ce livre devrait être la bible des militants de la LCR, tant il reste d’une brûlante actualité.

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